| | Suicide, un droit ? | |
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+7Moneypenny epiapres Gallia sosam hihihi Romanita Hobbes 11 participants | Auteur | Message |
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Hobbes
Nombre de messages : 3257 Date d'inscription : 24/06/2004
| Sujet: Suicide, un droit ? Lun 4 Juil - 10:24 | |
| Même quand on est parent ?
Je viens d'apprendre qu'un membre éloigné de la famille s'est donné la mort la nuit passée. Selon le mail que j'ai reçu "Il était médecin, surmené, trop stressé et peut-être fragile ... il a jugé bon d'en finir. La famille est donc à nouveau bien éprouvée. N, 33 ans, se retrouve seule avec 4 enfants, des jumeaux de 8 ans, A. 5 ans et A. 3 ans."
A t'on le droit, sauf maladie, de disposer de sa vie quand on a pas amené ses enfants jusqu'à la porte de l'âge adulte ? Je ne connais ni ses motivations ni les circonstances complètes, mais je vois son geste comme lâche, égoiste et irrespectueux de ses engagements de père. Et vous ? | |
| | | Romanita
Nombre de messages : 719 Date d'inscription : 27/06/2004
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Lun 4 Juil - 10:31 | |
| En premier lieu mes condoléances sincères et mes pensées pour la famille.
Pour arriver à un point tel que le suicide, j'imagine que l'homme en question n'était plus totalement en posséssion de ses moyens, qu'il ne les voyait plus ses engagements. Je ne sais pas, je ne peux bien sur pas juger, mais j'associe l'état pré-suicidaire à un état maladif (peut-etre pas tjs) ou l'on arrive pas à prendre de décision vraiment rationnelle. On a juste envie d'en finir.
Beaucoup de courage pour cette maman et ses enfants. | |
| | | hihihi
Nombre de messages : 3342 Age : 86 Localisation : je prendrais bien une bonne grillade, moi... Date d'inscription : 25/06/2004
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Lun 4 Juil - 12:12 | |
| pour moi c'est manquer d'empathie que de traiter de lache et d'egoiste quelqu'un dont le desespoir est tellement grand qu'iul en arrive a oublier ses engagements de pere.
toutes mes condoleances a la famille. | |
| | | sosam
Nombre de messages : 27 Localisation : genève Date d'inscription : 30/05/2005
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Lun 4 Juil - 15:17 | |
| Oui je pense qu'on a le droit. Evidemment si j'étais à ta place je ressentirais sûrement de la colère mêlée à de la tristesse en pensant à ce qui attend ces enfants et leur maman. Mais personne ne peut juger quelqu'un qui en vient à commettre un tel acte, je pense que son désespoir devait être très grand. Toutes mes condoléances. | |
| | | Gallia
Nombre de messages : 421 Localisation : Gruyères Date d'inscription : 06/05/2005
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Mar 5 Juil - 16:40 | |
| Toutes mes condoléances..
Je pense comme les autres.... il devait être dans un gouffre de desespoir immense pour que ses yeux se soient voilés de la beauté de la vie et de l'amour des siens, pour en finir....c'est tres triste. Mais c'est son choix...
Paix à son âme...
Gallia | |
| | | epiapres
Nombre de messages : 562 Localisation : Carouge Date d'inscription : 24/05/2005
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Lun 11 Juil - 13:02 | |
| Tu le juges un peu vite je trouve. C'est terrible un suicide, rarement explicable.
Je ne sais pas quoi répondre. On devrait tous avoir le droit au suicide. Je veux dire par-là qu'aucun de nous n'a décidé d'être ici. Et qu'on devrait tous avoir le droit de partir quand on veut.
Mais ce n'est pas si simple, parce qu'on n'est pas seul.
Je sais pas... | |
| | | Hobbes
Nombre de messages : 3257 Date d'inscription : 24/06/2004
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Lun 11 Juil - 16:43 | |
| - epiapres a écrit:
- ...aucun de nous n'a décidé d'être ici.
Juste... mais quand on décide d'y ajouter des enfants, j'estime qu'on porte une responsabilité qui nous prive de faire trop vite appel à l'issue de secours. | |
| | | Moneypenny
Nombre de messages : 111 Localisation : USA Date d'inscription : 25/06/2004
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Lun 11 Juil - 21:52 | |
| - Hobbes a écrit:
- epiapres a écrit:
- ...aucun de nous n'a décidé d'être ici.
Juste... mais quand on décide d'y ajouter des enfants, j'estime qu'on porte une responsabilité qui nous prive de faire trop vite appel à l'issue de secours. Là je suis d'accord avec toi Hobbes, mais ce n'est ni à toi ni à nous de juger son geste, est-ce que as vraiment tous les éléments en main pour juger son acte? Et je peux te retourner la question que tu m'as posée il n'y a pas si longtemps: Qui es-tu pour juger de la sorte?Peux-tu être certain que toi, même papa d'un charmant bambin tu n'arriverais pas un jour à penser à un tel geste, je n'ai pas dit le faire, mais déjà y songer? Et dans un cas de désespoir, sauter le pas? C'est tellement plus facile de traiter les gens de lâche quand on a pas sois-même vécu ça. Moi je l'ai vécu et j'en avais même parlé sur proc il n'y a pas si longtemps. Certes je n'étais pas mère de famille à l'époque. Bien sûr que c'est un geste imcompréhensible pour un père de famille quand on voit ça de l'extérieur, ça peut paraître lâche, mais crois-moi dans ces moments là, certaines fois tu n'as plus vraiment toute ta raison et tu peux ne plus te reconaître dans ta façon de penser et d'agir ce qui peux te conduire à une telle extrémité. Dans sa détresse et sa douleur, il n'a peut-être pas réfléchi aux conséquences d'un tel acte. Sinon c'est justement cette réflexion qui l'aurait empêchée d'aller plus loin dans son geste. Celà dit, je te présente ainsi qu'à ta famille toutes mes condoléances. | |
| | | Lourose
Nombre de messages : 79 Localisation : JB, Suisse Date d'inscription : 02/06/2005
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Mar 12 Juil - 9:43 | |
| - Hobbes a écrit:
- Même quand on est parent ?
Je viens d'apprendre qu'un membre éloigné de la famille s'est donné la mort la nuit passée. Selon le mail que j'ai reçu "Il était médecin, surmené, trop stressé et peut-être fragile ... il a jugé bon d'en finir. La famille est donc à nouveau bien éprouvée. N, 33 ans, se retrouve seule avec 4 enfants, des jumeaux de 8 ans, A. 5 ans et A. 3 ans."
A t'on le droit, sauf maladie, de disposer de sa vie quand on a pas amené ses enfants jusqu'à la porte de l'âge adulte ? Je ne connais ni ses motivations ni les circonstances complètes, mais je vois son geste comme lâche, égoiste et irrespectueux de ses engagements de père. Et vous ? Ma première réaction est la même que la tienne Hobbes, c'est pour moi totalement incompréhensible un tel égoïsme ... par contre, après avoir lu le message de Hihihi - hihihi a écrit:
- pour moi c'est manquer d'empathie que de traiter de lache et d'egoiste quelqu'un dont le desespoir est tellement grand qu'il en arrive a oublier ses engagements de pere.
toutes mes condoleances a la famille. je me dis que finalement c'est bien triste pour cet homme et que peut-être il est préférable pour son épouse et ses enfants de garder un bon souvenir de son vivant, nul ne sait comment il aurait pu évoluer dans l'avenir :oops: certaines personnes dépressives sont un véritable calvaire pour leurs proches, autant éviter ça :? | |
| | | danielle
Nombre de messages : 455 Date d'inscription : 29/05/2005
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Mar 12 Juil - 10:15 | |
| Elle l'exprime mieux que moi........... - Citation :
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Du sens accordé au suicide : qu'il n'est ni lâche, ni courageux...
Par Sylvie Le Pape
Se suicider : se tuer soi (du latin sui : de soi; et de cide (coedere) : action de tuer).
Le suicide, pour être pleinement un acte dirigé CONTRE soi est souvent assimilé à de la lâcheté, au sens où l'on blâme celui pour qui la vie, une fois devenue un poids, un fardeau, une charge pesante sur son être, déciderait de s'ôter la vie : de se tuer soi. Il est blâmé pour cette raison que, au lieu de combattre la vie, il a fait le choix de débattre entre lui et la vie et en définitive d'abandonner tout combat.
Une autre opinion touchant le suicide est au contraire de le glorifier jusqu'aux cimes du courage. S'il est vrai que même s'il qualifie une action dirigée contre soi, l'antagonisme (contre soi) n'exclut pas la proximité (tout contre soi : donc, avec soi) si bien que le suicidé est dit s'être tellement estimé lui-même, que c'est force et courage de sa part d'être "passé à l'acte" et d'avoir pour ainsi dire respecté son être, ayant accompli ce qu'il estimait être bon pour lui.
L'acte suicidaire "contre soi" devient dès lors un acte "pour soi", comme si le suicide était devenu un bien pour le suicidé; non pas tant une affirmation de la mort que, de façon tout à fait énigmatique, une affirmation courageuse de la vie; d'une vie qu'on a courageusement "décidé" d'interrompre.
Or, "il n'y a pas /.../ de volonté ou de décision rationnelle de se suicider, mais seulement des déterminants organiques et intimes qui vous y prédestinent" (Corian, Sur les cimes du désespoir, Livre de poche, biblio essais, p60). Pourquoi, en effet, investir le suicide d'une dimension de volonté, de choix, voire même de préférence? Le suicidaire est-il encore en mesure de préférer quelque chose dans cete tangente où il se situe, entre la vie et la mort, point d'ancrage d'une irrésolution totale? C'est au contraire semble t-il parce qu'il ne "sait" plus (or, le véritable choix repose sur des raisons connues et pesées par volonté) qu'il se jette à corps et âme perdues dans l'obscurité de la morts comme un hors-lieu spatio-temporel où il n'est plus besoin justement de décider de quoique ce soit. Si la vie est le monde des possibles et des choix, la mort est le monde de leur absence.
Chez le suicidaire, la vie a atteint un tel déséquilibre qu'aucun motif d'ordre rationnel ne peut la consolider. Aucun suicide n'est uniquement cautionné par une réflexion sur l'inutilité de la vie et de la souffrance dont elle est génératrice. Aucun être n'est en mesure de philosopher avant le suicide; ou de telles pensées mûrement réfléchies ne peuvent alors qu'affecter des êtres "déjà" atteints.
Le suicide n'est donc pas provoqué par la réflexion, la raison, la volonté ou le choix, mais seulement par un déséquilibe interne, organique. Nul ne peut en effet vouloir se suicider, même s'il est possible en revanche de ne plus "pouvoir" souffrir l'existence. Pour parvenir l'obsession du suicide, il faut tant de supplice, tant de tourment, un effondrement des barrières intérieures si violent, que la vie n'est plus qu'une morbide agitation, un vertgie, un tourbillon tragique.
Le suicide, s'impose le fait de ne plus "pouvoir" vivre (et non de ne plus le "vouloir"). On ne peut ainsi raisonnablemnt affirmer que ne plus pouvoir vivre serait afirmer courageusement sa vie!
Par ailleurs, le suicide ne serait pas plus lâche pour cette raison ; car l'accusation de lâcheté s'inscrit dans le cadre d'une responsabilité morale qu'on assigne au suicidaire, qui n'a plus en revanche aucune conscience anxiologique! L'on ne saurait liaisonner ou rendre compatibles le suicide et la morale qu'en outrant le paradoxe.
Force est d'admettre dans ce cas la stupidité d'une entreprise telle que la recherche d'une hiérarchie des suicides qui les classe suivant la noblesse ou la vulgarité des raisons, suivant leur degré - de courage ou de lâcheté. Chercher des raisons au suicide et de surcroît tenter de les hiérarchiser moralement revient à juger un acte qui, à lui seul est son propre jugement. Comment admettre en cette acceptation que, pour n'être déjà pas décidé ou jugé par le suicidaire lui-même, le suicide pourrait être jugé ou apprécié par autrui ?
Ni courageux ni lâche, ni raisonnable ni déraisonnable, ni rationnel (le sujet ne sait pas clairement pourquoi il tend au suicide) ni irrationnel (les causes du suicide exitent mais deviennent inconnues du suicidaire et a fortiori d'autrui), le suicide reste réfractaire à toute recherche des raisons et à tout jugement de valeur; il relève plus justement d'une suppression intérieure de toute joie d'exister, de toute "tentation". Même l'acte qui consiste à se "tuer soi", n'est pas une "tentation" de la mort, mais bien plutôt un "refus" de la vie. C'est l'absurde qui pousse au suicide, l'absurde qui est bien par excellence ce qui n'a ni raison, ni logique, ni morale : l'absurde est néant. On se suicide toujours à cause du néant, mais finalement, pour y retourner.
Sylvie Le Pape.
Etudiante en Maîtrise de Philosophie - Année universitaire 2000-2001 - Université de Bretagne Occidentale, Brest, France.
Toute ma sympathie. Danielle | |
| | | Hobbes
Nombre de messages : 3257 Date d'inscription : 24/06/2004
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Mar 12 Juil - 11:45 | |
| Danielle,
Merci beaucoup de nous avoir partagé ce texte qui, en effet, me remet en question. Je n'ai jamais vu cet homme (merci de ne plus m'envoyer de condoléances qui m'apparaissent pour cette raison totalement inapropriées) et peut-être suis-je resté à une vision un peu trop simpliste et moraliste de la chose. Je comprends le texte que tu as cité, et suis d'accord avec lui. Mais il me reste quelque part une gêne. Entre un ado qui se tue pour un chagrin de coeur, un maniaco-dépressif qui "réussi / loupe" sa 8ème tentative de suicide et un golden boy père de 5 enfants qui se suicide parce que IBM a chuté de 3 points à la bourse, je n'arrive pas à ne pas avoir une vision différente envers chacun de ces actes :?
A murir probablement... | |
| | | Eowen
Nombre de messages : 173 Date d'inscription : 23/05/2005
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Mar 12 Juil - 16:14 | |
| J'ai mis un moment à essayer de répondre à cette question... je ne suis d'ailleurs pas sure que je vais vraiment essayer de le faire. Dans moi, il y a la "permissive" (le terme est mal choisi mais je trouve pas mieux) qui a tendance à dire qu'on s'appartient, que notre corps est à nous, etc., il y a la "romantique" qui comprends que la souffrance de la vie puisse devenir insupportable, et puis il y a la fille qui, il y a 9 ans a eu le coup de fil d'un hôpital, service de réa qui lui expliquait comment ils avaient retrouvé sa mère aprés une ts... et là, plus aucune compréhension, que de la colère, pas l'ombre d'un instant de compassion, juste la révolte... conclusion, je ne sais pas répondre à cette question, tout est question de point de vue. Ceci dit, aprés réflexion, avec le temps, la culpabilité, le pardon, l'incompréhension et bcp d'amour, je me dis que cette décision doit être douloureuse et effroyable pour chacun et qu'il faut essayer de chercher un minimum de compassion sous la révolte. | |
| | | hihihi
Nombre de messages : 3342 Age : 86 Localisation : je prendrais bien une bonne grillade, moi... Date d'inscription : 25/06/2004
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Mar 12 Juil - 18:33 | |
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| | | epiapres
Nombre de messages : 562 Localisation : Carouge Date d'inscription : 24/05/2005
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Mar 12 Juil - 19:13 | |
| - Hobbes a écrit:
- un golden boy père de 5 enfants qui se suicide parce que IBM a chuté de 3 points à la bourse
Les raisons d'un suicide sont rarement aussi simple. J'ai aussi vécu le suicide de très très près. Mon jugement a beaucoup changé depuis. Ou plutôt je sais désormais qu'on n'a pas le droit de juger un tel acte. Que quand les gens partent, il faut les laisser partir, même si ça reste amer toute la vie. | |
| | | Eowen
Nombre de messages : 173 Date d'inscription : 23/05/2005
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Mar 12 Juil - 20:46 | |
| - epiapres a écrit:
- Hobbes a écrit:
- un golden boy père de 5 enfants qui se suicide parce que IBM a chuté de 3 points à la bourse
Les raisons d'un suicide sont rarement aussi simple. J'ai aussi vécu le suicide de très très près. Mon jugement a beaucoup changé depuis. Ou plutôt je sais désormais qu'on n'a pas le droit de juger un tel acte. Que quand les gens partent, il faut les laisser partir, même si ça reste amer toute la vie. assez d'accord... penses tu réellement que la vie puisse paraitre si pourrie à quelqu'un uniquement parce que telle ou telle action a perdu des points à la bourse ? c'est pas juste un truc qu'on fait comme ça... être pret à renoncer à la vie à mon avis n'est jamais un acte anodin ni facile. Ceci dit, accepter de laisser partir les gens c'est un autre problème.. | |
| | | epiapres
Nombre de messages : 562 Localisation : Carouge Date d'inscription : 24/05/2005
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Mer 13 Juil - 1:10 | |
| - Eowen a écrit:
- Ceci dit, accepter de laisser partir les gens c'est un autre problème..
Ben une fois que c'est fait, t'as plus tellement le choix. Faut faire avec. Tu es obligée d'avaler la pilule tant bien que mal. Sinon quand tu peux encore agir, alors évidemment, tout faire pour l'empêcher. J'ai aussi vécu cette situation angoissante. Pendant 3 ans. L'horreur. Beaucoup de plumes perdues. Puis j'ai baissé les bras, et confié le "problème" à d'autres. C'était ça ou c'était moi qui partait. J'avais même proposé mon aide pour mourir, tellement je n'en pouvais plus de lutter contre l'envie de partir. L'envie de quitter ce monde, c'est comme une idée fixe, des fois on ne peut pas lutter contre. Et encore moins juger. | |
| | | Hobbes
Nombre de messages : 3257 Date d'inscription : 24/06/2004
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Mer 13 Juil - 18:30 | |
| Y'a t'il véritablement un edistance si grande entre aller s'acheter des cigarettes et ne jamais revenir, que tout le monde condamnerais je crois à un père de famille, ou se tirer une balle dans la tête ? Je n'ai pas la réponse, je pose sincèrement la question ?
Sous nos latitudes, les suicide pour les points de la bourse est peu courant. Mais au japon, c'est plus que courant. Qu'en pensez-vous ? | |
| | | Sioban
Nombre de messages : 1243 Localisation : Genève Date d'inscription : 27/06/2004
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Mer 13 Juil - 21:58 | |
| - Hobbes a écrit:
- Y'a t'il véritablement un edistance si grande entre aller s'acheter des cigarettes et ne jamais revenir, que tout le monde condamnerais je crois à un père de famille, ou se tirer une balle dans la tête ? Je n'ai pas la réponse, je pose sincèrement la question ?
Je suis triste pour la famille, proche et moins proche. Si je sors cependant l'histoire de son contexte pour ne reprendre que la dernière phrase que je cite, peut-être que justement, si l'on ne condamnait pas si durement moralement ceux ou celles qui le font, ils/elles se sentiraient moins écrasés par une vie qui ne leur correspond plus et auraient la force de partir pour reconstruire autre chose ou au moins continuer autre chose plutôt que de partir tout court. | |
| | | Hobbes
Nombre de messages : 3257 Date d'inscription : 24/06/2004
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Jeu 14 Juil - 11:29 | |
| pas con Sio ! J'avais pa spensé à ça... vais y songer. | |
| | | epiapres
Nombre de messages : 562 Localisation : Carouge Date d'inscription : 24/05/2005
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Jeu 14 Juil - 16:13 | |
| Sio, elle est pas con. :D | |
| | | Sioban
Nombre de messages : 1243 Localisation : Genève Date d'inscription : 27/06/2004
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Jeu 14 Juil - 21:48 | |
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| | | Moneypenny
Nombre de messages : 111 Localisation : USA Date d'inscription : 25/06/2004
| Sujet: Re: Suicide, un droit ? Jeu 14 Juil - 22:31 | |
| - Sioban a écrit:
Si je sors cependant l'histoire de son contexte pour ne reprendre que la dernière phrase que je cite, peut-être que justement, si l'on ne condamnait pas si durement moralement ceux ou celles qui le font, ils/elles se sentiraient moins écrasés par une vie qui ne leur correspond plus et auraient la force de partir pour reconstruire autre chose ou au moins continuer autre chose plutôt que de partir tout court. La détresse ne se quantifie pas et bien souvent elle passe malheureusement inaperçue aux yeux des autres, même très proches. ( c'est là où le bas blaisse et aussi pourquoi le taux de suicide est si élevé chez les jeunes) A mon point de vue, celui qui part sans laisser d'adresse en laissant sa famille n'est pas pire ou meilleur que celui qui décide de se suicider, seulement l'issue est moins fatale et un retour en arrière après refléxion est toujours possible. Dans le cas d'une personne qui désire se suicider, la détresse et la douleur ont déjà pris le pas sur la raison et la réfléxion, et sans aide extérieur ou un sursaut de lucidité avant le passage à l'acte, le retour en arrière est malheureusement impossible. Et pour répondre à ta question Hobbes, je pense, mais je peux me tromper que pour les japonais c'est plus une question ancestrale du code de l'honneur. Pour eux la mort est la seule issue possible au déshonneur, et quelque fois à la bêtise humaine, parce que finalement perdre quelques points à la bourse, tous les courtiers du monde ont vécus ça un jour ou l'autre de leur carrière sans forcément aller jusqu'à se donner la mort. | |
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