Financement des partis politiques

Il est désormais prouvé que de grandes firmes financent le parti libéral suisse.

Qu'en pensez-vous?
A votre avis, quelles règles devraint s'appliquer au financement des partis politiques et de leurs campagnes?

Voilà un secret de polichinel qui s'est ébruité!

Il est évident que les grandes firmes ainsi que les associations professionnelles par exemple ont tout intérêt à se montrer généreuses envers les partis politiques. Il est très clair qu'elles en attendent un retour sur investissement...

Je ne suis pas formellement opposée au financement des partis par le monde des affaires. Mais il ne faudrait pas que tel ou tel secteur d'activité soit le sponsor officieux de tels ou tels partis ou candidats car cela va à l'encontre du principe démocratique.

D'ailleurs je connais un secteur d'activité qui prochainement n'hésitera pas à mettre la main à la poche pour financer la campagne du non à la caisse unique... Ils auraient bien tord de s'en priver.

Alors? Pas d'avis...

J'avais loupé ce poste. Quels sont les "détails" de ce financement ? As-tu un lien vers un article à nous proposer ?

Hobbes a écrit:

J'avais loupé ce poste. Quels sont les "détails" de ce financement ? As-tu un lien vers un article à nous proposer ?

J'ai pas retrouvé l'article paru dans 24heures. Mais voici l'édito qui en parle :

PHILIPPE DUMARTHERAY
Publié le 21 février 2006
Après tout, le Parti libéral, respectable et ancien, ne joue pas les premiers rôles sur la scène fédérale. De plus, les montants alloués par les différents donateurs n'ont rien d'exorbitant et, précisons-le, rien de scandaleux. Ce mécanisme de financement de la politique suisse est du reste un secret de polichinelle comme le relève Vincent Bourquin dans son enquête. Reste que nous avons désormais des preuves devant nous.

Mais le plus l'important est à venir. Car ce que fait le Parti libéral à petite échelle, d'autres partis le font à un tout autre niveau. Cette «découverte libérale» a, au fond un grand mérite. Elle va maintenant permettre de relancer un débat crucial. A savoir que la démocratie suisse ne peut plus impunément continuer à nager en pleine opacité dans ce domaine. Ce que l'on exige des entreprises, on doit aussi pouvoir l'obtenir des partis politiques, de tous les partis politiques.

Très longtemps, la démocratie suisse avait un côté bon enfant, avec des campagnes faites presque dans l'improvisation. Très longtemps aussi, au niveau de la législation, la Suisse a pu faire exception sans que cela pose le moindre problème. Ce n'est désormais plus le cas. La bataille pour décrocher des sièges au niveau fédéral, cantonal, voire locale coûte de plus en plus cher. La bataille des idées, lors des votations, a aussi vu ses coûts prendre l'ascenseur. C'est un prix de la démocratie que nous devons accepter.

Mais dans le même temps l'électeur, le votant, doit avoir toutes les cartes en mains avant de faire son choix. Or il lui manque une des plus importantes. Qui paie? Qui cherche à faire avancer ses choix en investissant dans les partis?

En clair, qui finance notre démocratie?


Sinon pour les sponsors on avait en tout cas : UBS, Crédit Suisse, Nestlé, Novartis, et des assurances je sais plus lesquelles...

J'suis pour un pot commun. A savoir que les partis sont financés par une caisse commune qui rassemble tous les "dons".

Après pour la gestion plus précise (combien à qui), je ne sais pas, mais je suis sûr qu'en y réfléchissant bien (chose dont je suis incapable ces temps :mrgree:) on doit pouvoir pondre un truc cohérent.

le_pere a écrit:

J'suis pour un pot commun. A savoir que les partis sont financés par une caisse commune qui rassemble tous les "dons".

Après pour la gestion plus précise (combien à qui), je ne sais pas, mais je suis sûr qu'en y réfléchissant bien (chose dont je suis incapable ces temps :mrgree:) on doit pouvoir pondre un truc cohérent.

Eh tu parles des dons des entreprises seulement? Parceque pour les privés, je verrais d'un très mauvais oeil qu'une partie de mon argent soit versé à l'UDC.

Pour les dons d'entreprise cela me parait être une bonne idée en théorie. Mais en pratique, c'est facilement contournable. Il suffit que le DG verse l'argent en son nom propre.