Il ya a une certaine logique, si l'on voit le poid des médias comme un tord subi. Les juges ont pour tâche de prendre en compte les tords subis par le prévenu ainsi que les circonstances aténuantes en fixant la peine. Ansi, un père tuant son enfant par négligeance, au vue de sa peine affective, aura une peine plus légère qu'un réparateur d'assensseur ayant entreiné la mort d'un enfant en négligant son travail pour se faire plus de fric. J'ai vu, en cour pénale, un juge quasi gracier un prévenu en phase terminale d'un cancer.
C'est plus difficile si on le voit comme une punission. Le gros soucis, c'est que l'on poserait alors les médias en tant que justiciers, dont la "peine" infligée est non seulement prise en compte mais quasi légitimée. Je veux dire par là, c'est presque comme si le procureur demandait "6 ans de réclusion, dont 3 avec surcis et 2 mois de harcèlement médiatique". Les médias auront beau jeux de répondre, à ceux qui les accuseront de harcèlement, de non respect de la vie privée, du secret de l'instruction ou de la présomption d'innocence "mais ça va lui rendre service, plus on en parle, plus sa peine sera réduite". Un précédent potentiellement dangereux à mes yeux.
Finalement, si le prévenu a une peine réduite pour cela, j'estime que les dommages à payer à la famille seront d'autant plus grands, voir que cette dernière attaquera les médias pour en obtenir.