stérilisation des personnes handicapées mentales

vous en pensez quoi ?

ici dans mon coin, un triste "fait divers"

ce que l'article ne dit pas assez,c'est que les 2 parents ont sont diminués mentalement..

Citation :

Une mère a été jugée hier au Tribunal de Monthey pour mise en danger d’autrui et voie de faits répétées sur des enfants. Les faits remontent au 9 janvier 2004. Excédée par les cris de sa fille âgée de quatre ans au moment des faits, la prévenue a appuyé un coussin sur la tête de l’enfant. Invoquant la volonté délibérée de la mère de vouloir tuer sa fille, le procureur demande une peine d’emprisonnement de 12 mois avec sursis. Du côté de la défense, on invoque les circonstances atténuantes et un cadre matrimoniale difficile. La prévenue est fortement diminuée mentalement et touche l’AI. Le jugement sera rendu dans une quinzaine de jours

Je suis contre les stérilisations forcées et ce qu'elle qu'en soit la cause, on commence par les handicapés et après à qui le tour?
Les moches, les cons, les pauvres.... D'ailleurs les handicapés, lesquels? Qui décidera qui est digne ou pas de procréer?

Si la maman n'était pas assez stable psychiquement un suivi approprié ou au pire le retrait de l'enfant aurait évité une telle atrocité.

Ca me laisse perplexe. Si on songe à stériliser cette femme sous ce prétexte, que dire des gens qui ont secoué leur bébé et provoqué par là-même soit des lésions irréversibles, soit carrément la mort ?

Devrait-on les stériliser aussi ?

supernana a écrit:

Je suis contre les stérilisations forcées et ce qu'elle qu'en soit la cause, on commence par les handicapés et après à qui le tour?
Les moches, les cons, les pauvres.... D'ailleurs les handicapés, lesquels? Qui décidera qui est digne ou pas de procréer?

Si la maman n'était pas assez stable psychiquement un suivi approprié ou au pire le retrait de l'enfant aurait évité une telle atrocité.

j'aurais pas mieux dit

Supernana:

Citation :

Je suis contre les stérilisations forcées et ce qu'elle qu'en soit la cause, on commence par les handicapés et après à qui le tour?
Les moches, les cons, les pauvres.... D'ailleurs les handicapés, lesquels? Qui décidera qui est digne ou pas de procréer?

Si la maman n'était pas assez stable psychiquement un suivi approprié ou au pire le retrait de l'enfant aurait évité une telle atrocité.


Hihihi:

j'aurais pas mieux dit

Du même avis

Ben moi je sais pas....

suivant la gravité de la maladie des parents ( les deux en plus) et le degré de risque de violence par exemple, on devrait pouvoir limiter les risques avec les enfants...... un suivi psychologique prend enormenent de temps, d'argent, et le risque d'accident reste je suppose tout de meme elevé, car on peut pas surveiller ces personnes 24/h sur 24 non plus.

mais apres c'est vrai, qui sommes nous pour prendre cette décision à leur place..... il faut regarder au cas par cas

G.

Gallia a écrit:

un suivi psychologique prend enormenent de temps, d'argent
G.

Ce sont du temps et de l'argent bien investis!

Je peux comprendre que des parents d'enfants handicapé mentaux qui ne sont pas et ne seront jamais indépendant puisse faire ce choix pour leurs enfants. Me souviens d'un papa qui expliquait l'avoir choisit pour sa fille de 16 ans après qu'elle lui ai raconté avoir eut des rapports sexuelle. Il exprimait son inquiétude face au fait qu'il considérait normale que sa fille ait des rapports sexuelle, il la considérait suffisamment mature pour cela, mais qui était parfaitement incapable d'en comprendre les risques, (prise de pillule) ni d'en assumer les conséquence. Il exprimait son inquiétude présente sur le fait qu'il décederait avant sa fille, et son inquiétude quant à son avenir qui serait sans aucun doute institutionnelle et qu'il voyait mal ajouter encore une problématique d'un enfant qui serait handicapé lui aussi dont personne ne pourrait prendre en charge hormis la société qu'il trouvait inadéquat dans la prise en charge des handicapés surtout point de vue intégration. Un peu toute la problématique sur le fait qu'un enfant handicapé offre certe beaucoup de chose, mais qu'en tant que parent on ne fait rarement le choix d'en avoir un.

Fro a écrit:

Je peux comprendre que des parents d'enfants handicapé mentaux qui ne sont pas et ne seront jamais indépendant puisse faire ce choix pour leurs enfants. Me souviens d'un papa qui expliquait l'avoir choisit pour sa fille de 16 ans après qu'elle lui ai raconté avoir eut des rapports sexuelle. Il exprimait son inquiétude face au fait qu'il considérait normale que sa fille ait des rapports sexuelle, il la considérait suffisamment mature pour cela, mais qui était parfaitement incapable d'en comprendre les risques, (prise de pillule) ni d'en assumer les conséquence. Il exprimait son inquiétude présente sur le fait qu'il décederait avant sa fille, et son inquiétude quant à son avenir qui serait sans aucun doute institutionnelle et qu'il voyait mal ajouter encore une problématique d'un enfant qui serait handicapé lui aussi.

Je comprends le choix de ce père et je peux l'admettre. Mais si c'est décidé de façon institutionnelle par les autorités alors lä non!

Gzactement supernana ! Et la systématique arriverait sans doute si c'était appliqué de manière institutionnelle.

La question de l'eugénisme n'a cessé de défrayer la chronique en Suède en 1997. Une commission d'enquête a établi que 63 000 personnes environ avaient été stérilisées contre leur volonté entre 1935 et 1975, la très grande majorité d'entre elles étant des femmes. La plupart furent stérilisées à cause d'un handicap, d'une maladie psychique ou parce qu'elles étaient considérées comme "asociales". L'Etat justifia cette pratique en s'appuyant sur la nécessité d'une "sélection sociale"; il souhaitait également économiser des frais d'aide sociale.Au début de l'année 1999, le Gouvernement suédois décida de verser 20 452 euros, soit 32 723 francs de dommages et intérêts à toutes les personnes que l'Etat avait stérilisées de force. Cette indemnité doit être versée à toute personne qui peut faire valoir que l'intervention a été pratiquée sans son consentement. Auront également droit à une indemnité les femmes qui ont consenti à une stérilisation sous la contrainte.
En Suisse, la question de l'eugénisme n'a été étudiée que de manière insuffisante jusqu'à présentDes programmes de recherche sont en cours, mais on dispose déjà d'études et de statistiques. En voici quelques exemples:
1. Le rapport de l'Institut romand d'histoire de la médecine et de la santé, "Déficience mentale et sexualité. La stérilisation légale dans le canton de Vaud entre 1928 et 1985", montre que les stérilisations forcées ont été pratiquées dans les années huitante. La loi sur les stérilisations forcées adoptée par le canton de Vaud était la première du genre à l'échelle européenne.
2. Au début du XXe siècle, Hans Wolfgang Maier, directeur de la clinique psychiatrique de Zurich, a indiqué dans un rapport que 70 à 80 pour cent des femmes qui voulaient avorter ont dû accepter de se faire stériliser. Entre 1929 et 1931, 480 femmes et 15 hommes ont été stérilisés à Zurich en rapport avec une interruption de grossesse.
3. A la suite des accords conclus entre les médecins et les autorités tels que ceux qui ont abouti aux Directives pour la stérilisation opératoire de 1934, de la Société des médecins de Bâle la stérilisation fondée sur des motifs eugéniques fut autorisée.
4. Des statistiques sur les stérilisations pratiquées entre 1920 et 1934 à la clinique gynécologique de Bâle montrent que les stérilisations pour trouble psychiatrique se sont fortement accrues après 1929 et ont connu une augmentation subite en 1934, année où la loi sur les stérilisations forcées est entrée en vigueur dans l'Allemagne nazie.
5. Une étude publiée en 1991 par l'Ecole suisse de soins infirmiers à Zurich montre qu'entre 1980 et 1987, 24 femmes handicapées mentales de 17 à 25 ans ont été stérilisées. Sur ces 24 femmes, 1 seule était consentante.
Après avoir analysé plusieurs sources (traités psychiatriques, directives officielles, dossiers judiciaires) datant entre autres des années trente, les historiens ont constaté que les stérilisations étaient pratiquées la plupart du temps sans qu'il fût nécessaire d'obtenir le consentement de l'intéressée. Les autorités parvenaient à obtenir l'"accord" juridiquement obligatoire de la personne concernée soit par la persuasion, soit par la force ou la menace. Ainsi, des personnes qui bénéficiaient d'une aide sociale ont été menacées de ne plus en recevoir, des femmes ont dû choisir entre la vie en institution ou la stérilisation, et les avortements n'étaient autorisés que si les femmes consentaient simultanément à se faire stériliser.
Plus de cinquante ans après la fin de la dictature nazie dont le programme politique comprenait des assassinats racistes, l'euthanasie et les stérilisations forcées, on peut remarquer que l'eugénisme et ses concepts d'"épuration ethnique" et de "vie qui n'est pas digne d'être vécue" se sont répandus aussi dans les pays démocratiques. Dans la première moitié du XXe siècle, de nombreux pays européens ainsi que les Etats-Unis ont transposé dans leur vision de la société et dans leur politique l'idée selon laquelle il fallait constituer une "population saine" en appliquant des mesures sociomédicales ciblées. Certes, on ne peut comparer cette politique aux horreurs indescriptibles perpétrées sous le régime nazi; cependant, il est établi que les autorités et le corps médical se sont rendus coupables de graves violations des droits de l'homme en raison des méthodes et des mesures qu'ils appliquaient (stérilisation forcée, interdiction de se marier, enlèvement des enfants à leur mère).
La présente initiative soulève la question de la pratique de la stérilisation forcée en Suisse. La stérilisation forcée a des conséquences irréversibles sur l'intégrité corporelle; c'est un crime inexcusable que rien, pas même "l'esprit de l'époque", ne pourra jamais justifier. Les recherches historiques doivent examiner de façon approfondie les violations subies par les victimes, les raisons de ces actes et les responsabilités des auteurs. Aujourd'hui, les autorités politiques ont l'obligation morale d'avouer les injustices qui ont été commises au nom de l'Etat et de verser une indemnité aux victimes de cette pratique démente que fut la sélection sociale et raciste.
De nombreuses victimes de la stérilisation forcée sont décédées, beaucoup d'autres sont âgées. Il est donc nécessaire d'agir rapidement. Il faudra encore des années avant que la Suisse n'examine la question de l'eugénisme. Or, il est impossible d'attendre aussi longtemps. C'est maintenant qu'il faut agir. Il faut créer d'urgence les bases juridiques pour l'indemnisation des victimes.



Chronologie:
24.03.2000 CN Décidé de donner suite à l'initiative.
21.06.2002 CN La prolongation du délai jusqu'à la session d'été 2004 est adoptée.
Projet 1
Loi fédérale sur les conditions et la procédure régissant la stérilisation de personnes (Loi sur la stérilisation)



Chronologie:
10.03.2004 CN Décision modifiant le projet de la commission.
07.06.2004 CE Divergences.
15.12.2004 CN Adhésion.
17.12.2004 CN La loi est adoptée en votation finale.
17.12.2004 CE La loi est adoptée en votation finale.


Feuille fédérale 2004 6803; délai référendaire: 7 avril 2005
Recueil officiel du droit fédéral 2005 2499


Projet 2
Loi fédérale sur l'indemnisation des victimes de stérilisations et de castrations abusives


Chronologie:
10.03.2004 CN Décision conforme aux nouvelles propositions de la commission.
07.06.2004 CE L'entrée en matière est rejetée.
15.12.2004 CN Adhésion.

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Avis sur la contraception chez les personnes handicapées mentales. Rapport.

http://www.ccne-ethique.fr/francais/avis/a_049.htm

Merci pour ces textes Danielle.

merci danielle pour ces infos.
quelle horreur ces barbaries

Merci à vous de lire ces infos !