Il n'y a probalement rien de plus gratifiant que de se sentir utile, voir indispensable pour les autres. Mais c'est ausssi possiblement un énorme piège, pour eux et pour nous.
Si ceux que nous aidons arrivent à revoler de leurs propres ailes, nous voila abandonnés et sans but, jusqu'à la prochaine "victime" de notre aide. En fait, c'est nous que nous refusons d'aider, c'est nous qui auriont probablement besoin d'aide.
Si ceux que nous aidons restent liés à nous par le besoin, nous vivons par procuration au lieu de vivre réellement. Nous les agitons comme des marionnettes, au lieu de les aider à se relever d'eux-même.
Je répète ma phrase fétiche : le plus beau cadeau que l'on puisse faire à quelqu'un, c'est lui offrir les moyens de se libérer par lui-même de ses chaines. Ne pas libérer l'autre malgré lui. Ne pas ajouter à ses chaînes celles de notre manque de sens dans la vie. Voici 2 éceuils à connaître avant d'aider.
Bien entendu, il existe la vrai écoute, celle dont tu parles en partie. L'empathie simple, humaniste, sans volonté de retour ni de gratification. Offrir simplement un bout de soi - de son écoute, de son coeur ou de ses bras - à l'autre. Ca, c'est très beau. Mais même dans ce domaine, je pense que chacun est limité dans ses ressources. Il faut donc savoir dire non à certains pour ne pas plier sous les fardeaux des autres. En clair, personne ne peut porter sur ces épaules toute la misère du monde. Personne ne peut être à l'écoute de tout le monde. Jésus l'a tenté, selon la théologie... il en est mort !
"Aime ton prochain comme toi-même", ça veut dire: avant toute chose, aime toi, puis aime les autres autant que toi. Les gens trop bien intentionnés oublient souvent cela.
As-tu l'impression de trop donner, d'être utilisée à cause de ta bonté ? N'ait point honte à poser des limites pour ton propre bien. Maitriser l'auto-assistance est la première règle de sécurité dans de nombreux domaines. Elle est probablement aussi adaptée à l'entraide.
Le premier devoir d'un homme n'est-il pas d'être heureux ?