En premier lieu, bravo à Sarkozy, il faut savoir accepter la defaite et le choix des urnes. J'en viens même à lui souhaiter qu'il ne subisse pas la cohabitation, pour que quelque chose soit enfin fait et assumé par le même groupe entièrement en charge.
Deuxio, pour en revenir aux éoliennes, tes chiffres, Goal, me font penser à ces prédictions qui assuraient que New York serait recouvert de 2,50 de crotin de cheval en 1950 si l'augmentation du trafic continuait au même rythme, ou à cette BD (publiée par les lobbies du nucléaire) que j'avais reçue enfant (si si), qui disait qu'il faudrait recouvrir d'une bande de 10km de large sur toute longueur de la Suisse pour couvrir les besoins en énergie, et que jamais un capteur ne pourrair restituer toute l'énergie nécessaire à les fabriquer. Cette logique oublie divers points:
- évolution technologique. Plus de l'argent est investi dans un domaine, plus les gains de rendement augmentent. On dépasse les 100km avec 1 litre d'essence sur des prototypes, et la pile à hydrogène devient petit à petit réalité. Les capteurs solaires ont ainsi massivement augmenté leur production et abaissé leur prix depuis 10 ans. On peut penser que les éoliennes sauront en faire de même, même si certaines limites physiques et le besoin de vent sont incontournables.
- réduction de la consomation. On imagine toujours trouver des alernatives qui devraient couvrir les besoins non seulement actuels mais les prévisions d'augmentation de consomation. Or, le choix d'une source énergétique verte ne devrait pas se faire sans une approche de diminution des pertes, du transport à l'utilisation finale en passant par le stockage. Les industries papetierre et du ciment ont ainsi réussi des coupes de consomation de l'ordre de 20% sous la pression des taxes CO2. Beacoup peut être fait dans ce domaine, et chacun peut y participer.
- implantation. J'ai vécu en Angleterre, non loin d'un champ d'éoliennes, et campé au Danemark à 50m d'une d'entre elles. D'accord, vu de près, c'est pas bien plus beau qu'un pylone et c'est vrai que c'est loin d'être totalement silentieux. Mais, personnellement, dès 50m de recul, je trouve ces hélices épurées presque aussi belles que des goélans en vole, et en tous les cas nettement moins moche que ces tours de béton qui crachent des collones de nuages visible à 50km que sont les usines atomiques. Ceci mis à part, l'une des implantation les meilleure serait offshore, là même où se trouvent les plateformes pétrolières, ceci dit juste pour qu'on m'évite l'argument "ce serait trop difficile / dangereux pour les bateaux". Donc éolienne ne rime pas forcément avec destruction du paysage. Ceci étant:
- chaque type d'énergie à son prix à payer. On l'oublie trop souvent, mis à part brouter de l'herbe et se chauffer au soleil, tout a un coût énergétique, qu'il faut bien payer d'une façon ou d'une autre. Le nucléaire a ses risques, mais l'hydrolique aussi. Pensez-vous que les habitants des villages engloutis sous la Grande Dixence ou autres barrages étaient heureux ? Ces murs de béton, que personne ne remet plus en question, son-ils bien plus beau ou milieu de la neige que ne le seraient des hélices, une cheminée ou des pylones de câbles à haute tension pour importer l'énergie de l'étranger ? L'énergie, même verte, n'est pas gratuite, ni sans aucun risque. La géothermie peut provoquer de petites secousses, les éoliennes du bruit, l'hydorlique des obstacles au poissons et modifications du biotope. C'est là qu'il faut dépasser le manichéisme et mesurer le bilan écologique et économique global, risques inclus. Et éà, je pense que les énergies renouvelables prouveront tôt ou tard que, sil elles font tourner le monde depuis des millards d'années, ce n'est pas pour rien.