la pornographie , c'est quoi pour vous?

Hobbes a écrit:

Morgane a écrit:

j'ai visité ça ne me paraît pas trop mal mais ça reste de la prostitution

Quelle différence y a t'il entre une fille facile qui se fait 2-3 mecs dans la même soirée, par amour du sexe, et la travailleuse du sexe qui fait la même chose, devant des caméras ?Quelle est la différence entre le couple qui se filme pendant leurs ébats, et le même couple qui met ses vidéos en ligne sur internet, puis les partage contre payement, puis tourne devant des professionnels, toujours ensemble ?


Ce qui me gêne dans le discours sur la pronographie, c'est la condamnation si facile et un peu faux-cul de ce qui est le plus visible, mais qui est clairement l'arbre qui cache la foret. En clair, je pense que si l'on veut que la femme soit mieux respectée, mieux vaut demander la production de films pornographiques de qualité, éthiques, au lieu de vouloir chasser la problématqieu d'un facile "c'est tout dégueu", ou "c'est des putes". Ne doit-on pas, aussi, respecter les prostituées ?

Qui te dit que je ne respecte pas les prostituées ! Je n'ai jamais utilisé le mot de putes ! Tu te gourres de cible. Je désaprouve toutes les formes de prostitutions et de pornographies ce qui ne veut pas dire que je ne rerspecte pas les femmes dans cette histoire !

Mais toi Hobbes, c'est ce genre de sexualité que tu veux transmettre à ton fils ?

hihihi a écrit:

Fro a écrit:

Je crois que souvent je juge porno dès que cela devient irrespectueux de la sexualité d'un des individus (la femme souvent), meme si on voit pas un bout de queu nulle part.

tu parles des pratiques sado-maso?

pour l'illustration du sado maso c'est souvent c'est le cas mais pas toujours, vu des clichés sado maso qui n'avait pas un semblant d'irrespectueux, puis tout dépend du contexte dans lequel il est mis je pense.

Hobbes disait que la pub du lécher de glace était pornographique, moi je la rangerait dans l'érotisme. Même celle où elle lèche la glace tombée sur la statue.

Morgane a écrit:

A/ Qui te dit que je ne respecte pas les prostituées ! Je n'ai jamais utilisé le mot de putes ! Tu te gourres de cible. Je désaprouve toutes les formes de prostitutions et de pornographies ce qui ne veut pas dire que je ne rerspecte pas les femmes dans cette histoire !

b/ Mais toi Hobbes, c'est ce genre de sexualité que tu veux transmettre à ton fils ?

A/ désolé si tu t'es sentie attaquée. Ce n'est pas toi ou ton discours que je voulais attaquer, masi le "Politiquement correct" ambiant. Une citation de John B.Root me parait intéressante à ce titre:

Citation :

C'était comment à l'époque ?
En 76 c'était une époque bénie pour le cul, l'année où les films X étaient autorisés. Il y avait plus de films X que de films normaux . Les films étaient vachement bien, la production française avait de la gueule, des films en 35 mm avec des scénarios. Je passais mon temps à me branler dans les salles de cinéma. Des filles comme Marilyn Jess avaient 18 ans, j'avais 18 ans c'était le monde idéal ! On avait l'espoir que ça devienne quelque chose, et puis le censeur est passé avec la loi de finance, et foutu le X dans un petit ghetto, où il est toléré à condition d'être insignifiant.

Et puis la loi de finance est arrivée, la vidéo qui a définitivement enterré le genre ?
Le X n'est plus fait par des gens du cinéma, mais par des gens qui faisait des fringues dans le sentier et qui ont trouvé un moyen plus simple et plus rigolo de gagner de l'argent.

Ils achètent un caméscope à la Fnac, ils tournent ça chez eux avec une apprentie shampouineuse, ils mettent une belle jaquette et ils vendent ça. Mais c'est pas des films, c'est des produits de consommation sexuelle qui servent à se branler, mais c'est (pas) ça qui fait avancer le genre.

http://johnbroot.acces-adulte.com/interview-johnbroot.php?affl_id=6122&prod_id=2

Ici (aussi !) c'est la censure qui a amené une dégradation générale des conditions de production. Comparez un Emmanuel avec des images de site de Q sur Internet... rien à voir.

B/ Bonne question. Difficile question. Je ne pense pas que je veuille transmettre une sexualité à mon fils. Je veux lui offrir la liberté de se la choisir lui-même. En lui apprenant à s'aimer, à se respecter, et à respecter les autres. Pour moi, tout ce qui se fait dans ce cadre là est légitime. (cf. citation ci-dessous, même source, avec laquelle je suis assez d'accord). J'aimerais donc lui transmettre des valeurs, qui soient la base de sa confiance en lui, mais qui ne soient pas un carcan qui briment son épanouissement. Mais je ne veux pas non plus le pousser à la débauche, pour "compenser" une frustration que j'aurais pu avoir en tant qu'adolescent surprotégé par une mère castratrice. J'ai envie qu'il vive bien cet élément là de sa vie. J'insisterais peut-être pour lui dire que, à mes yeux la sexualité est quelque chose de précieux, à ne pas traiter à la légère. Et je l'inciterais à ne pas agir "pour faire comme les copains". Mais je ne pense pas que je poserais des règles toutes faites, genre "pas avant tel âge". On peut être prêt à 15 ans, comme ne pas l'être à 25. Le premier me posera plus de problème je pense... mais c'est trop tôt pour en parler je crois.

Citation :

Et les films du genre extrêmes uro, scato…
Toutes ces franges du porno sont absolument indispensables. Si le porno arrête d'être salissant, faut qu'il arrête complètement.


Alors toi, tu pourrais faire un film scato ?
Moi je peux tout filmer s'il y a du plaisir. Je ne vois pas pourquoi je ne tournerai pas du scato, du dégueu, du SM si je connais les codes. Si un couple prend un vrai plaisir, je ne vois pas pourquoi je ne le tournerai pas. Je ne suis pas raciste envers les sexualités ! Par contre je ne le mettrai peut-être pas sur le site, pour ne pas choquer les visiteurs. Ou alors avec un gros avertissement !


Et les films de viol ?
Ah non, certainement pas. La seule chose qui compte est le plaisir. Le SM c'est encore autre chose, c'est un choix.
Mais même si ça amuse la fille de faire semblant de se faire violer, ça fout trop de merde dans le crane des mecs. Il ne faut pas que l'on croie qu'on peut imposer le plaisir.


Et les films d'inceste ?
Non. Dès qu'on mélange le sexe avec du pouvoir ou de l'argent, on tombe dans la prostitution, la pédophilie, le viol... Le sexe ça ne se mélange avec rien d'autre, ça se mélange avec du plaisir.

(je souligne). J'ajouterais que le coktail sexe et plaisir peut être encore meilleurs avec de l'amour selon moi... mais c'est perso ;-)

[quote="Hobbes"]

Morgane a écrit:

Ce n'est pas toi ou ton discours que je voulais attaquer, masi le "Politiquement correct" ambiant. Une citation de John B.Root me parait intéressante à ce titre:

Citation :

C'était comment à l'époque ?
En 76 c'était une époque bénie pour le cul, l'année où les films X étaient autorisés. Il y avait plus de films X que de films normaux . Les films étaient vachement bien, la production française avait de la gueule, des films en 35 mm avec des scénarios. Je passais mon temps à me branler dans les salles de cinéma. Des filles comme Marilyn Jess avaient 18 ans, j'avais 18 ans c'était le monde idéal ! On avait l'espoir que ça devienne quelque chose, et puis le censeur est passé avec la loi de finance, et foutu le X dans un petit ghetto, où il est toléré à condition d'être insignifiant.

Et puis la loi de finance est arrivée, la vidéo qui a définitivement enterré le genre ?
Le X n'est plus fait par des gens du cinéma, mais par des gens qui faisait des fringues dans le sentier et qui ont trouvé un moyen plus simple et plus rigolo de gagner de l'argent.

Ils achètent un caméscope à la Fnac, ils tournent ça chez eux avec une apprentie shampouineuse, ils mettent une belle jaquette et ils vendent ça. Mais c'est pas des films, c'est des produits de consommation sexuelle qui servent à se branler, mais c'est (pas) ça qui fait avancer le genre.

http://johnbroot.acces-adulte.com/interview-johnbroot.php?affl_id=6122&prod_id=2

Ici (aussi !) c'est la censure qui a amené une dégradation générale des conditions de production. Comparez un Emmanuel avec des images de site de Q sur Internet... rien à voir.

[(je souligne). J'ajouterais que le coktail sexe et plaisir peut être encore meilleurs avec de l'amour selon moi... mais c'est perso ;-)

1)Je suis du côté de ceux qui sont contre le politiquement correcte. Je veux pouvoir dire d'un africain qu'il est noir et non pas comme les Québecois qui les appellent des minorités visibles. Dixit A. Kavana

2) Tu as du adorer Boogie Night !

3) moi aussi j'adore ce cocktail !

1) content de ne pas être le seul ;-) Tu as lu "Porno manifesto" d'Ovidie ? Ca a pas mal changé ma vision sur le porno, que je connais d'ailleurs assez mal.

2) je n'ai pas adoré. J'en ai un lointain souvenir en fait. Mais j'avais trouvé intéressant d'oser axer un film grand public sur ce sujet. Le glissement du "sex & fun" au "fric & fame" puis "débauche & perdition" était assez bien traité d'après mon souvenir. Je me souviens de la scène de Roller Girl qui recommence des études, sous le regard à la fois moqueur et lubrique de ces camarades de classe. Je trouve que c'est assez représentatif de la vision populaire: une fille qui fait un film X est une trainée, elle ferait mieux de faire autre chose, mais si elle décide de faire autre chose, on va bien lui rappeler qu'elle ne peut rien faire de bien dans la vie vu que la seule chose qu'elle sait faire s'est se faire baiser. En clair, on est content qu'il y ait des putes et des actices de X quand on est en mal de baise, mais il faut qu'elles restent à leur place, cachées.
A ce propos, j'habitais avant pas loin du quartier chaud de Lausanne. J'ai été haluciné de voir le nombre de voitures familiale avec l'autocolant "Bébé à bord" s'arrêter devant les filles et en emmener une.

3) Avec une goutte de Bailey et de la glace vanille, ça ne perd rien

Morgane a écrit:

Je désaprouve toutes les formes de prostitutions et de pornographies

j'avais loupé cette phrase. Peux-tu m'expliquer pourquoi ?

Et si le problèmes est la "prostitution", penses-tu qu'une femme se prostitue plus ou moins en posant nue pour des photos pornographiques publiée sur un site vu par 10'000 personnes que pour des photos pour vendre du gel douche, du shampoing, des sous-vêtements, du gaz naturel, des assurances ou des voitures ?

Hobbes a écrit:

Morgane a écrit:

Je désaprouve toutes les formes de prostitutions et de pornographies

j'avais loupé cette phrase. Peux-tu m'expliquer pourquoi ?

Et si le problèmes est la "prostitution", penses-tu qu'une femme se prostitue plus ou moins en posant nue pour des photos pornographiques publiée sur un site vu par 10'000 personnes que pour des photos pour vendre du gel douche, du shampoing, des sous-vêtements, du gaz naturel, des assurances ou des voitures ?

J'ai moins d'estime pour les femmes qui posent nue pour des miliers de dollars que pour celles qui font le tapin. La plupart de ces femmes n'ont pas fait ce choix par plaisir alors que vendre son "...." pour de la lingerie ou pire une voiture de sport me paraît un manque de respect pour la féminité en général.

Dans une société ou le sexe serait considéré pour ce qu'il est et non pas prohibé par certaines autorités, je suis convaincue que nos pulsions seraient beaucoup plus gérables et que nous trouverions des moyens plus "sains" de vivre notre sexualité épanouie dans le respect de l'autre.

Je déplore la pornographie parce qu'elle déforme ce qu'est l'acte sexuel entre deux personnes. C'est une sorte de loupe grossissante qui gomme ce qu'il y a ou devrait y avoir de beau dans cette rencontre.

Pour moi, il y a deux satisfactions dans le fait de faire l'amour. La première est la jouissance du corps et la deuxième la jouissance de l'âme ou de l'esprit.
Sans la première je me sens bien aussi, sans la deuxième je me dessèche, mon âme a besoin de jouissance autant si ce n'est plus que mon corps.
Je ne retrouve pas cette dimension dans la pornographie.

tres joliment dit morgane, j'adhere ... sauf pour le le premier paragraphe ... je prefere que les femmes vendent tres cher leur image et leur corps , plutot qu'elles doivent se voiler sous peine d'etre violees .... c'est bien triste de devoir choisir entre ces deux extremes ... mais sans aucun doute, perso si je dois choisir, je prends le premier

comme dit ton deuxieme paragraphe ... il y a un serieux probleme dans notre societe.

ton troisieme paragraphe me fait penser a un article tres interessant que je viens de lire sur la violence ... (je vais essayer de le retrouver et de mettre le lien) qui parle de la societe puritaine qui tolere les films comportant des images de violences , de viol, mais qui censure systematiquement les scenes de plaisir ... resultat ... pour les gens (peut-etre parlait-il surtout des jeunes ??? je sais plus) le plaisir ne se concoit plus que dans un acte de violence .... (t'imagines que dans quelques generations la plupart des filles disent ... moi je ne prends mon pied que lorsque je suis violee ...)

et ton dernier paragraphe... miam, miam ... miam, miam

ca y est voila le lien pour l'article de James W. Prescott "Le plaisir du corps et l'origine de la violence " je l'ai trouve sur le site http://maternage.free.fr/liste_des_etudes.htm

extrait
"Le crime et la violence physique ont substantiellement augmenté durant les dernières décennies aux États-Unis. Selon les statiques du FBI, les meurtres et les agressions graves ont augmenté de 53% entre 1967 et 1972, tandis que les viols ont augmenté de 70%.

Ces chiffres nous amène à nous interroger de nouveau sur la relation particulière qu'entretient la sexualité et la violence. Au delà des statistiques sur le viol, d'autres éléments signalent une préférence pour la violence sexuelle plutôt que le plaisir sexuel aux États-Unis. Cela se reflète dans notre acception de films qui intègrent la violence et le viol mais dans notre rejet de film sexuellement explicite qui ne montre que le plaisir. Des cinémas de quartier montrent des films aussi violent sexuellement que Straw Dogs, Clockwork Orange (Orange Mécanique), et The Klansman, mais bannissent des films qui exposent le plaisir sexuels (Deep Throat, The Devil in Miss Jones). Les tentatives de fermeture de salon de massage sont une autre illustration de nos attitudes hostiles au plaisir. Apparemment le sexe mêlé au plaisir est immoral et inacceptable tandis que le sexe mêlé avec la violence et la douleur est moral et acceptable. "


bon ca a ete ecrit en 1975 ... et je ne crois pas que les jeunes americaines apprecient plus le viol que leurs grand-meres ... et au niveau des chiffres ... ben j'en sais rien pour 2005